[technique] L2 étendu V.S. L3

Yannick enjoy.yannick at gmail.com
Jeu 12 Sep 22:25:58 CEST 2013


Salut ! 

super cette petite présentation !!! 

+1 pour le VPLS (c'est VxLAN chez cisco non ?) 

+100 pour le SRX100 virtuel. même si c'est un firewall, ça tourne sous Jun OS et c'est pas mal comme truc. 

+1000 pour des ateliers !!! 

au passage, proposition : pourquoi ne pas se monter un GNS3, un dynamips ou un vyatta pour ce genre de choses ? 

+++


"Jérôme Nicolle" <jerome at ceriz.fr> a écrit :
>Plop,
>
>On a eu une petite discussion hier soir sur le design d'un réseau
>métropolitain, et sur les approches L2 contre L3.
>
>Par L2, on entend un réseau ethernet natif, n'utilisant pas
>d'encapsulation spécifique.
>
>Par L3, on parle d'un réseau IP / IPv6, utilisant du routage.
>
>Une troisième approche existe, celle du L2 encapsulé sur du L3,
>typiquement en utilisant la technologie VPLS (Virtual Private LAN
>Service).
>
>* Le problème
>
>En niveau 2, ethernet n'est pas prévu pour être routé, c'est à dire
>pour
>pouvoir utiliser une topologie complexe, potentiellement maillée, afin
>d'obtenir de meilleures performances et une meilleure résilience.
>
>La prévention des boucles dans le réseau, qui sont la cause des
>broadcast-storm pouvant faire s'écrouler n'importe quel réseau de
>niveau
>2, se fait historiquement en Spanning Tree (802.1D). De nombreuses
>variantes existent (spanning tree rapide, par vlan, à topologie
>d'arbres
>multiples...) et ont permi au fil des années d'améliorer les délais de
>convergence et le taux d'utilisation des liens.
>
>D'autres approches, spécifiques à chaque constructeur, ont émergé, pour
>répondre à des cas d'utilisation spécifiques. Le Metro Ring Protocol,
>développé par Foundry, permet par exemple une convergence très rapide
>en
>cas de perte d'un lien d'une boucle.
>
>Plus récement, le concept de "Fabric Ethernet" est apparu, et avec lui
>le protocole TRILL et ses dérivés. L'idée est de pouvoir mailler le
>réseau sans limite et utiliser tous les liens disponibles. C'est
>surtout
>utile en datacenter, sur des réseaux de stockage ou de calcul par
>exemple, qui se satisfont mal de la latence et de la complexité induite
>par le routage.
>
>TRILL, en gros, c'est la version auto-magique améliorée de la somme des
>protocoles proprio développés ces 15 dernières années. Mais en réseau,
>si c'est auto-magique, il faut auto-pas_faire_ça.
>
>Le problème de fond avec le niveau 2 c'est qu'il est difficile à
>débuguer. Les implémentations des différents protocoles sont plus ou
>moins intéropérables, et on peut facilement avoir des surprises. Plus
>on
>complique la couche 2, plus on risque d'avoir des surprises.
>
>Enfin, ces protocoles modernes sont assez sensible à l’homogénéité de
>l'infrastructure. Outre le fait qu'ils imposent tous un montage
>mono-constructeur, des réseaux étendus (plus de 50km / 3ms) sont
>difficile à stabiliser.
>
>Du coup, les topologies les plus complexes des infras les plus
>critiques
>ne reposent que marginalement sur du niveau 2.
>
>* L'approche L3
>
>En fait, le L2 a la préférence de la plupart des sysadmins et petits
>réseaux car il permet très facilement de propager des services sous
>forme de VLANs, là ou le routage apparait comme étant une solution plus
>complexe au premier abord.
>
>C'est sans compter sur l'exploitation, l'évolution et la maintenance du
>réseau, pour lesquels les constructeurs vantent les mérites de
>l'auto-magie en taisant bien volontiers les bugs qu'elle apporte.
>
>Sur une topologie routée, on va donc s'en tenir à des interconnexions
>entre les routeurs, qui sont finalement de l'ethernet en point à point,
>et à différentes couches de switching sur chaque site couvert par le
>réseau.
>
>Dans le cas du réseau sans-fil de tetaneutral.net, ça reviendrait à ce
>que chaque antenne soit un routeur, ce qui pose d'autre soucis
>(performance, complexité ajoutée), ou a rajouter des routeurs entre
>chaque paire d'antennes.
>
>Ca modifie aussi les habitudes puisque des services reposant sur le
>broadcast ne peuvent être routés, et ceux nécessitant multicast doivent
>l'être différemment. Le multicast c'est un peu la plaie de tout ingé
>réseau, mais je n peux pas en parler en détail, j'ai toujours refusé
>d'en faire ;)
>
>* Approche hybride
>
>Au prix d'une certaine lourdeur protocolaire, il est possible de
>transporté des réseaux switchés sur un réseau routé.
>
>par lourdeur protocolaire, je veux d'ire qu'il faut à peu près tout ça
>pour que ça tombe en marche :
>- IPv4 et un IGP (OSPF ou IS-IS) pour l'adressage backbone
>- MPLS, LDP et RSVP pour l'encapsulation et le traffic-engineering
>- MP-BGP / iBGP pour la signalisation des services L2VPN et L3VPN
>(certains le font en LDP, c'est moins flexible)
>
>Avec ça, on peut établir des pseudo-wires ou switchs virtuels
>regroupant
>des ports ou "services" (sous-interface d'un port, généralement par
>tagging 802.1Q) des différents routeurs.
>
>Les avantages de cette approche sont nombreux :
>- On peut instancier autant de services L2 et L3 que l'on souhaite
>(fonction de la limite de mémoire et de licence des équipements)
>- Le backbone converge aussi vite que son IGP le permet en OSPF et
>IS-IS
>sur un réseau métropolitain on parle de délais inférieurs à la seconde
>- MPLS-TE (avec RSVP) permet de gérer de la QoS de bout en bout et
>d'utiliser le plus de potentiel sur le maillage des liens.
>- Le debug se fait avec des protocoles avancés et relativement verbeux,
>il est globalement plus facile que sur des protocoles jeunes comme
>TRILL
>ou archaïques comme STP.
>
>Du coup, les cas d'utilisation de cette approche sont nombreux :
>réseaux
>privés nationaux et régionaux, réseaux métropolitains, réseaux de
>collecte des opérateurs, points d'échanges (tous les gros IX utilisent
>ça)...
>
>En fait, une analogie simple est faisable, les services MPLS comme
>L2VPN
>et L3VPN sont finalement de la virtualisation de réseau, avec presque
>toute la souplesse que permet la virtualisation de serveurs.
>
>* Par contre...
>
>Il n'existe pas d'implémentation libre et utilisable de MPLS. Il ya
>bien une implémentation abordable sur les mikrotik, mais les cas
>d'utilisation de ces technos concernent avant tout des équipements
>proprio chers.
>
>Chez les constructeurs majeurs, le moins cher pour commencer à jouer
>avec MPLS est le Juniper SRX100, qui se trouve dans les 350€ H.T. (8
>ports fast, 200Mbps de capa de routage). Il est aussi utilisable en
>machine virtuelle (sous VMWare uniquement), gratuitement pour
>évaluation
>et usage pédagogique..
>
>Chez Cisco, le minimum pour jouer avec ça va être un 7301 ou 7204-NPEG1
>qui vaut environ 1100€ d'occasion. On peut faire quelques tests avec
>des
>ISR-G1 un peu moins chers mais ils sont beaucoup moins performants (et
>pas de L2VPN). Il y a plus gros et moins cher mais vraiment obsolète.
>En
>neuf, il faut partir sur des ISR-G2 (à partir de 2k€) ou des ASR1001 (à
>partir de 6k€).
>
>On a quelque équipements mobilisables pour tenter des ateliers sur le
>sujet, mais l'idéal est encore de virtualiser et émuler ce qui peut
>l'être.
>
>Je peux tenter de faire un brief un peu plus technique sur ces
>différentes approches, qui serait intéressé ? Qui est volontaire pour y
>bosser un peu ?
>
>@+
>-- 
>Jérôme Nicolle
>06 19 31 27 14
>_______________________________________________
>technique mailing list
>technique at lists.tetaneutral.net
>http://lists.tetaneutral.net/listinfo/technique

-- 
Envoyé de mon téléphone Android avec K-9 Mail. Excusez la brièveté.
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